Ils publient une vidéo par jour de leur périple sur les réseaux sociaux : deux amis sont partis en direction du front ukrainien ce mardi, à bord d’une ambulance qu’ils vont offrir à une brigade d’élite. Un véhicule entièrement financé par un Rochelais d’origine, passionné de géopolitique.
“Je voulais aller en Ukraine, et faire quelque chose d’utile“, explique Julien Dufour, Rochelais d’origine, entrepreneur et passionné de géopolitique. Ce mardi 29 avril 2025, il est déjà sur la route, quelque part en Allemagne, en direction de l’Ukraine. Avec son ami Fabrice Nicolas-Kryzhko, marié à une Ukrainienne, ils sont à bord d’une ambulance que Julien Dufour a entièrement financée. Leur périple doit les mener jusqu’au front, où ils offriront le véhicule à une brigade dont l’ambulance a été mitraillée récemment par l’armée russe.
L’idée de l’ambulance est née il y a seulement quelques semaines, au début du mois de mars, est tout de suite soutenue par l’association “Aide Médicale & Caritative France-Ukraine”, qui s’est occupée de trouver le véhicule et de l’équiper, et a mis les deux amis en contact avec la brigade sur le front. Julien Dufour a lui entièrement financé le projet, par le biais de son entreprise, et conduit désormais le véhicule jusqu’en Ukraine : “une ambulance récente, c’est un 4×4 permanent, ce qui est rare. Elle correspond parfaitement aux besoins de la brigade qui évolue sur un terrain difficile”.
Avant d’arriver sur le front, dont “la destination finale est tenue secrète pour des raisons évidentes de sécurité“, les deux amis s’arrêteront à Lviv, à l’ouest du pays, pour “rendre visite à l’un des plus grands centres de rééducation des blessés de guerre“, Unbroken. Ils laisseront une partie de leur chargement, des compresses, des seringues, des pansements, “on a une cinquantaine de cartons, l’ambulance est bourrée à craquer“.
“Une ambulance, c’est fondamental“, s’anime Julien Dufour, qui explique avoir voulu s’impliquer dans le conflit, sans le faire de manière létale. “C’est une façon très concrète de sauver des vies, d’être acteur, d’apporter quelque chose d’utile“.
Un voyage diffusé sur les réseaux sociaux
Leur périple, qui doit durer une semaine, est résumé dans des vidéos publiées chaque soir sur les réseaux sociaux. L’objectif, au-delà de documenter ce qu’ils vont découvrir sur le terrain, c’est aussi de créer une communauté, en vue d’une campagne de financement participatif pour réitérer l’expérience dans les prochains mois, mais cette fois, avec un convoi d’ambulances pour l’Ukraine.