Elon Musk (et son SpaceX) serait sur le point de remporter l’appel d’offres pour concevoir le super projet de défense antimissile de Donald Trump. Ce “Golden Dome” façon Elon Musk imagine, entre autres, déployer 400 à 1 000 satellites pour la détection et le suivi des missiles menaçant le territoire américain.
Il a été un temps présenté comme un “Dôme de Fer”, pour rappeler le système de défense israélien, mais le fameux “Dôme doré” (Golden Dome) se place un cran au-dessus. Son objectif ? Sanctuariser le territoire américain, y compris contre des armes atomiques. Un ambitieux plan de défense antimissile auquel tient le président Donald Trump, lui qui a qualifié le 27 janvier en signant son décret, l’attaque de missile comme la « menace la plus catastrophique à laquelle les États-Unis font face ».
Le lancement de 400 à plus de 1 000 satellites en orbite
Et Space X, l’entreprise d’Elon Musk, serait, selon Reuters, en tête pour rafler la mise. L’agence de presse, qui cite six sources proches du dossier, assure que la “société de fusées et de satellites de Musk s’est associée à l’éditeur de logiciels Palantir et au fabricant de drones Anduril pour proposer un projet de construction d’éléments clés du ‘Golden Dome'”. Les trois entreprises, qui ont été fondées par des entrepreneurs connus pour leur soutien politique au président américain, ont rencontré des hauts responsables de l’administration Trump et du Pentagone pour présenter leur plan. Soit le lancement de 400 à plus de 1 000 satellites en orbite pour détecter et suivre les missiles, selon les sources proches du dossier citées par Reuters. Une flotte séparée de 200 satellites d’attaque, armés de missiles ou de lasers, interviendrait ensuite pour neutraliser les missiles ennemis.
Toujours selon Reuters mais aussi le site Business AM, le Pentagone, qui a fixé plusieurs calendriers de livraison allant de début 2026 jusqu’après 2030, a reçu l’intérêt de plus de 180 entreprises souhaitant contribuer au développement du méga projet de défense. Reste que ni SpaceX ni Musk n’ont souhaité commenter une éventuelle implication d’Elon Musk dans les discussions ou négociations relatives aux contrats fédéraux.
Une victoire majeure pour la Silicon Valley
Quant à Elon Musk, il a réagi sur son réseau social X en affirmant : « ce n’est pas vrai. » A noter cependant, que SpaceX aurait, toujours selon Reuters, proposé que son rôle dans le Golden Dôme soit basé sur un « service par abonnement » : le gouvernement américain paierait pour accéder à la technologie, au lieu d’en être propriétaire. Une première.
Certains experts estiment que le coût global du Golden Dôme pourrait atteindre des centaines de milliards de dollars. Et si le groupe mené par SpaceX décroche le contrat “Golden Dome”, cela représenterait une victoire majeure pour la Silicon Valley dans l’industrie lucrative des contrats de défense… au détriment des acteurs traditionnels.
La Maison Blanche, qui appelle d’ailleurs toujours le projet “Iron Dome for America” n’a pas répondu aux sollicitations de Reuters.