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Dans quelques jours, les nouveaux propriétaires de voitures électriques devront s’acquitter de frais pour leur carte grise, marquant la fin d’une exonération qui était en vigueur depuis 2022. Toutefois, une exception demeure.
C’était un levier fiscal visant à encourager l’achat de véhicules dit «propres». Depuis le 1er janvier 2022, la législation française exonérait de taxe régionale «tout véhicule dont la source d’énergie est exclusivement l’électricité, l’hydrogène ou une combinaison des deux». Sauf que la loi de finance pour 2025, et sa recherche à corps perdu d’économies budgétaires, a rebattu les cartes.
Depuis son entrée en vigueur le 16 février 2025, cette loi dispose désormais que chaque région jouira de l’autonomie pour décider d’appliquer ou non une exonération totale de la taxe régionale pour ces véhicules. Concrètement depuis cette date, le tarif sur la carte grise de ces véhicules «est, sur délibération régionale, réduit de moitié ou porté à 0 €».
À l’heure où les collectivités locales se plaignent également de budget restreint, toutes les régions ont donc décidé de ne pas reconduire l’exonération, et ce à partir du 1er mai 2025. Les acquéreurs de voitures «propres» devront donc passer à la caisse. Sauf dans une irréductible région. Selon les informations rapportées par Auto Plus, seuls les Hauts-de-France ont choisi de conserver l’exonération totale. Dans cette région, les propriétaires de véhicules électriques ne devront s’acquitter que des frais fixes incompressibles de 13,76 euros correspondant à la taxe fixe et à la redevance d’acheminement. Pour les autres régions, un site web existe pour connaître précisément le prix de sa future carte grise.
Les Hauts-de-France se démarquent
La décision des Hauts-de-France s’inscrit dans une stratégie plus large de maintenir une fiscalité automobile attractive. La région affiche déjà le coût du cheval fiscal le plus bas de France pour les véhicules thermiques et hybrides, avec un tarif passé cette année de 36,20 à 42 euros, restant bien inférieur à la moyenne nationale.
Et selon France 3 Régions, cette politique fiscale avantageuse attire particulièrement les investisseurs. «Xavier Bertrand (NDLR : président de la région des Hauts-de-France) estime que, comme nous avons attiré des investisseurs avec les Gigafactories, ce serait antinomique de lever une fiscalité sur des prototypes que nous contribuons à produire en région», explique notamment Jean-Pierre Bataille, député et rapporteur du budget au conseil régional. En n’ayant pas la main trop lourde, les Hauts-de-France attirent toujours les flottes de loueurs de voitures, affirme l’élu. «Les loueurs génèrent 22 % de la recette liée à la carte grise, qui est de 170 millions d’euros», argumente-t-il. Quand le budget de la Région est lui de 2,9 milliards d’euros, à titre de comparaison…