Finistère. Cette banque des territoires finance 7 installations de jeunes agriculteurs sur 10

« En 2024, le Crédit agricole du Finistère a financé l’installation de 7 nouveaux agriculteurs sur 10 », se félicite Jean-Jacques Deniel, éleveur laitier à Plabennec et président de la banque verte du Finistère depuis 2 ans. Des installations très diverses, avec des montants investis variant de 50 000 €, pour un maraîcher en vente directe, à plus de 4 millions d’euros, pour des cultures de tomates sous serre ou certains élevages de porc.

La banque de toutes les agricultures

« Le Crédit agricole est la banque de toutes les agricultures. Et quel que soit le montant, on trouve toujours des solutions ». Des solutions qui, demain, passeront peut-être par un apport en capital, comme la banque le fait déjà pour les PME ou les ETI du territoire, lors de phases de croissance ou de transmission.

« En la matière, 2024 a été une année un peu exceptionnelle, puisque nous sommes intervenus chez Armor Lux, la Sill, Savel ou Squiban », énumère Benoît Lucas, directeur général du Crédit agricole. « C’est aussi une façon de conserver les centres de décision dans le Finistère ».

Servir les enjeux de demain

« On avait pris du retard », estime Jean-Jacques Deniel. Après des années difficiles, la conjoncture agricole est meilleure et les éleveurs en profitent pour construire ou rénover leurs bâtiments, afin d’améliorer leurs conditions de travail, le logement des animaux, mais aussi réduire les émissions de gaz à effet de serre, viser une plus grande sobriété énergétique... « Chaque euro investi sert la compétitivité des exploitations et les enjeux de demain ».

C’est aussi pour préparer l’avenir que le Crédit agricole soutient, depuis le début, la start-up Seederal, qui s’est fixé pour objectif de concevoir un tracteur électrique de moyenne puissance. « Grâce à notre réseau régional et national, nous avons réussi à flécher des capitaux de Super Nova vers ce projet, afin qu’il puisse passer au prototypage », souligne le président. « C’est une innovation de rupture. Et nous sommes fiers d’apporter notre brique ».

Une équipe d’experts

Acteur majeur du financement de l’agriculture, le Crédit agricole répond aussi présent pour protéger le capital de l’exploitation, y compris humain. « On assure une exploitation sur trois », indique Benoît Lucas. « Et notre ambition, demain, est de devenir, comme pour l’installation, l’assureur de référence de 7 agriculteurs sur 10 ».

Pour y parvenir, la banque dispose désormais d’une équipe d’experts en assurance agricole. « Les profils de nos salariés évoluent », note le directeur général. « Nous avons aussi recruté des ingénieurs, experts dans le domaine des énergies renouvelables à la ferme : méthanisation, photovoltaïque sur les toits, trackers… ».

Santé et vieillissement

« Le Finistère, on n’y passe pas, on y vient ». Soucieux du développement du département, le Crédit agricole entend tout mettre en œuvre pour en améliorer l’attractivité. C’est ainsi qu’elle a participé au projet Ty cocon, d’habitat senior en centre bourg. « Celui de Plouarzel a été inauguré. D’autres devraient suivre ».

Au niveau national, la banque verte a aussi racheté la franchise Office santé, qui lutte contre les déserts médicaux en proposant une solution clé en main pour des maisons de santé hébergeant médecins, infirmiers, kinés… « L’attractivité des communes passe aussi par son offre de soin ».

Un PNB en progression

L’assemblée générale, le 25 mars dernier à Brest, a aussi été l’occasion de présenter les résultats du Crédit agricole. « Le PNB, le produit net bancaire, à + 1,7 %, progresse plus vite que nos charges », explique Benoît Lucas. « Et le résultat net, 52 millions d’euros, est en légère augmentation ». Un résultat dont la banque a décidé de consacrer désormais 10 % à accompagner des projets sur son territoire. « Nous voulons conserver les talents chez nous ».

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