La victoire de Donald Trump en novembre 2024 avait été accueillie avec enthousiasme par plusieurs figures emblématiques du monde des affaires. Elon Musk s’était distingué comme l’un des principaux mécènes de sa campagne, multipliant les apparitions et les déclarations en sa faveur. D’autres magnats comme Oracle Larry Ellison ou le capital-risqueur David Sacks avaient également misé sur le candidat républicain. Ces ralliements, souvent motivés par la promesse d’un environnement commercial favorable et d’une réduction des contraintes réglementaires, laissaient présager des jours prospères pour l’élite économique américaine après l’investiture du nouveau président.
Un séisme financier pour les ultra-riches
La richesse des grands patrons mondiaux a subi un choc brutal ces derniers jours. Le patrimoine du fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, a dégringolé de 15,9 milliards de dollars lors d’une unique séance boursière jeudi. Pour Bernard Arnault, première fortune du continent européen, le bilan est tout aussi alarmant avec un recul de 6 milliards sur la même période.
Le patron de Tesla et SpaceX a été frappé de plein fouet par cette tempête financière. Suite au plongeon de 10% des actions Tesla vendredi, Elon Musk a vu sa fortune rétrécir de 31 milliards de dollars en l’espace de 48 heures, portant le total de ses pertes à 130 milliards depuis le début 2025.
Le créateur de Facebook n’a pas été épargné par cette vague dévastatrice. Avec une chute de 14% du cours de Meta en deux jours, Mark Zuckerberg a enregistré une baisse vertigineuse de 27 milliards de dollars de son patrimoine personnel.
Une débâcle boursière aux proportions historiques
Les places financières mondiales ont traversé une période de turbulences exceptionnelles. Durant les deux séances de jeudi et vendredi, la valorisation globale des entreprises américaines s’est contractée de 6 000 milliards de dollars d’après les mesures de l’indice Dow Jones US Total Stock Market.
L’impact sur le club très sélect des 500 personnes les plus fortunées au monde est colossal, avec un effondrement collectif atteignant 550 milliards de dollars. Les données compilées par Bloomberg révèlent que cette dégringolade est sans précédent depuis la création de cet indicateur il y a 13 ans, surpassant même les records établis lors du crash de mars 2020.
Ce cataclysme économique trouve sa source dans l’annonce présidentielle relative à l’imposition de nouveaux tarifs douaniers, provoquant une chute généralisée des marchés à travers le globe. Un revers particulièrement ironique pour ceux qui avaient activement soutenu l’accession de Trump à la Maison Blanche et qui figurent aujourd’hui parmi les principales victimes de sa politique commerciale.