Ces quatre acteurs français proposent des services de finance embarquée comme l’ouverture de comptes, des IBAN, du paiement par carte ou par virement.
A l’image de Qonto, Spendesk ou encore Sumeria, de nombreuses fintechs françaises ont fait appel à leurs débuts à des acteurs du BaaS (banking as a service) pour proposer des services bancaires à leurs clients. Mais quelles sont les entreprises qui proposent de tels services ? En France, quatre d’entre elles se démarquent.
Swan, le pro de la croissance
Swan propose en marque blanche divers services bancaires comme des comptes, des IBAN, des cartes bancaires, une solution de gestion financière ou encore la possibilité d’émettre et de recevoir des virements. D’après une étude publiée en décembre par le média britannique Sifted, cette fintech est la deuxième start-up française qui a enregistré le plus fort taux de croissance ces trois dernières années (avec un taux moyen de 558% lors des trois derniers exercices). La start-up traite 1,55 milliard d’euros de transaction par mois et a émis plus de 600 000 cartes bancaires depuis ses débuts en 2019. Elle propose ses services de finance intégrée à près de 150 clients dont Pennylane, Expensya, Lucca, Agicap ou encore Indy.
Swan, qui compte près de 250 collaborateurs, espère bien encore gonfler ces chiffres. Pour cela, la fintech a annoncé une levée de fonds de 42 millions d’euros ce 30 janvier. Un tour de table qui intervient seulement 16 mois après une Série B de 37 millions d’euros conclue en novembre 2023. Swan, qui est déjà présent en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne et en Italie, entend profiter de ces financements pour se “lancer dans de nouveaux pays”, selon Camille Tyan, directeur général. A terme, la fintech veut “devenir une grande banque européenne en marque blanche”, annonce de son côté Nicolas Benady, fondateur et CEO.
Treezor, “le faiseur de licornes”
Fondé en 2016, Treezor est passé sous le giron de la Société Générale en 2019. Cette fintech propose de nombreux cas d’usage : l’ouverture de comptes, l’émission et la réception de virements, l’émission de cartes bancaires, l’encaissement par chèque, une offre de crédit et même une solution de gestion des paiements par carte depuis ce 4 février. Depuis ses débuts, Treezor a traité près de 110 milliards d’euros de transaction et a émis plus de 6 millions de cartes bancaires, dont 3,5 millions sont encore actives.
Parmi les clients de la start-up, on compte notamment Matera, Tiime, Shine, Pixpay ou encore Wonderbox. Sumeria et Qonto ont également bénéficié des services de Treezor avant de voler de leurs propres ailes. “On est né pour donner des solutions permettant à des entrepreneurs brillants de réaliser leurs idées. Dans le milieu, certains nous ont appelé les faiseurs de licorne“, glisse André Gardella, directeur général. “Au début, la demande émanait des fintechs. Aujourd’hui, on est sollicité par des acteurs de divers secteurs, aussi bien pour des besoins en interne que pour mettre en place des briques de paiement à destination du client final”. Treezor, qui compte 250 collaborateurs répartis en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne, n’est pas encore rentable. “On privilégie la croissance. On cherche à développer de nouveaux marchés car l’international fonctionne mieux que prévu”.
Okali, “le pionnier”
Avant d’être la fintech que l’on connait aujourd’hui, Okali a eu plusieurs vies. Il faut d’abord remonter à la SFPMEI, une entreprise fondée en 1999 pour distribuer les portemonnaies Moneo. Cette société a ensuite proposé ses services à une très jeune start-up nommée… Lydia. “Je pense que le BaaS a été créé à ce moment-là”, se souvient Alison Alonso, directrice générale. En 2022, le Crédit Agricole rachète l’entreprise désormais renommée Okali.
La fintech propose des services classiques de finance intégrée, dont notamment des comptes bancaires, des paiements par carte et des virements. Elle accompagne une dizaine d’entreprises dont Helios, Blank ou encore CashSentinel. Outre Sumeria, elle a également compté Spendesk comme ancien client de renom (qui maintenant a développé son propre établissement de paiement). “Le sens de l’histoire, c’est que nos clients prennent leur envol et s’affranchissent du BaaS”, indique Alison Alonso. Okali, qui possède une vingtaine de collaborateurs, affichait fin 2023 un résultat net de 2,1 millions d’euros.
Xpollens, le polyvalent
Lancée en 2021, Xpollens est une filiale du groupe BPCE. Elle propose également des services bancaires classiques comme l’ouverture de comptes, des IBAN, de la réception et de l’émission de virements ou encore du paiement par carte. Cette fintech compte près de 150 employés. Selon son CEO Jacques-Olivier Schatz (ancien CEO de Nickel), elle a “traité plus de 2 milliards d’euros de flux et créé plus de 170 000 cartes en 2024” et ses API “sont sollicitées près de 4 millions de fois par jour”.
Xpollens, qui a refait son core banking system en 2024, possède une grosse trentaine de clients. Preuve de la polyvalence de cette start-up, ces derniers proviennent de secteurs très variés. On trouve logiquement des entreprises du secteur financier, comme Nirio, Be-Bunk ou encore Money Walkie. Mais aussi d’autres entreprises comme la marketplace de véhicules d’occasion Oveo, Leroy Merlin, le spécialiste des avantages salariés Bimpli ou encore le site de paris en ligne Betlic.