CHRONIQUE – Un peu plus du quart des recettes de TVA collectées par le fisc sont affectées principalement à l’assurance-maladie, l’Unédic et aux retraites.
Le financement de notre modèle social – « un trésor de la République » (sic), avait insisté Emmanuel Macron le 13 mai à la télévision – « repose beaucoup trop sur le travail ». Tout le monde comprit alors que le chef de l’État songeait à une « TVA sociale », laquelle substitue une fraction des recettes de la TVA, un impôt payé par tous les consommateurs, aux cotisations patronales et salariales des seules entreprises. Quelques jours plus tard, François Bayrou déclarait « ne pas l’exclure ». Et depuis, l’hostilité à une telle mesure s’exprime à cor et à cri du matin au soir.
Les syndicats dénoncent d’une même voix « la TVA antisociale » ; la TVA est stigmatisée comme « l’impôt le plus injuste », pesant relativement plus sur les revenus modestes, au moins en apparence. Le RN s’accorde avec LFI pour faire planer une motion de censure si le gouvernement passait à l’acte. Outre les parlementaires du « bloc central », fort discrets, le patronat est à peu près seul…