Ce scénario, considéré comme le plus probable par les experts de JPMorganChase, décrit une fin progressive des hostilités sans véritable accord de paix. À l’image de la Géorgie après 2008, l’Ukraine se retrouverait dans une zone grise géopolitique : ni vaincue, ni souverainement sécurisée.
L’absence de garanties occidentales fortes, militaires comme politiques, favoriserait un retour lent mais réel de l’influence russe, par le biais de réseaux économiques, politiques et culturels.
L’adhésion à l’OTAN resterait hors de portée, tout comme l’intégration européenne active. L’économie ukrainienne, amputée de ses régions orientales les plus industrialisées, dépendrait des dons et du capital étranger, sans sécurité juridique durable. La démographie pâtirait du non-retour d’une partie des réfugiés, et les investissements étrangers seraient plombés par les primes de risque.
Conséquence majeure : une “fin de guerre” sans paix, qui fragilise l’Ukraine à moyen terme et brouille l’ordre international sans véritable rupture.