Plonger les mains dans la terre, manger un sandwich avant d’aller au lit, apprécier la beauté du monde: des Québécois ont trouvé leur bonheur dans une panoplie de petites et grandes choses. Voici une série de témoignages pour vous inspirer.
Une joueuse de tennis de plage de Pont-Rouge a trouvé son bonheur après avoir abandonné une grosse carrière en finance pour vivre à fond sa passion pour ce sport.
Lors de l’entrevue, elle participait à un tournoi au Brésil, à deux pas des sublimes chutes d’Iguazu. Bien que la Québécoise doive parfois se pincer pour réaliser la chance qu’elle a, Véronique Parke Bédard, 38 ans, a tout mis en œuvre pour construire son bonheur.
Ancienne joueuse de tennis de haut niveau, elle a décroché un diplôme en finance et en commerce international de l’Illinois State University. Elle a notamment travaillé pour SSQ Groupe financier – aujourd’hui Beneva – pendant neuf ans, un emploi qu’elle a quitté en 2021.
«Ça faisait longtemps que, dans ma tête, je me disais: ce n’est pas ça que je veux faire. J’étais dévouée à mon travail, mais je cherchais plus. J’ai osé mettre fin à cet emploi qui était associé à de belles conditions de travail et je suis partie.»
«J’ai juste démissionné»
«Je n’avais pas de plan. J’ai juste démissionné. Pour une fois, je voulais me réveiller le matin et faire ce que je voulais, quand je voulais et où je voulais», avoue la femme.
Elle est partie avec son sac à dos pour un voyage en solitaire l’ayant amenée à vivre différentes expériences, entrecoupé de différents emplois. Lorsqu’elle a atterri à Aruba, elle a eu la piqûre pour le tennis de plage, même si elle connaissait ce sport.
«J’ai adoré mes années de tennis, sauf que c’est un sport qui est très solitaire, c’est silencieux, c’est très sérieux, c’est protocolaire et excessivement technique aussi. Le beach tennis vient intégrer un côté social. Les gens sont de bonne humeur. Tout le monde se tape dans la main en disant: “Good job!”, même si le score n’est pas en ta faveur. Il y a un bon esprit sportif en tout temps. Il y a de la musique, c’est festif, même si la compétition est quand même là. On travaille fort. Ce n’était pas juste un petit coup de foudre temporaire. Ç’a collé.»
Malgré sa passion et le bonheur qu’elle éprouve à performer au tennis de plage, la joueuse reconnaît qu’il est difficile de gagner sa vie dans cette discipline qui fait tout de même de plus en plus d’adeptes.
«Pour l’instant, je veux vraiment me donner une chance pour voir ce que je suis capable de faire dans ce sport-là», a-t-elle ajouté.
Être bien entouré
Depuis octobre dernier, elle enchaîne les voyages dans différents coins de la planète pour prendre part à des tournois à ses frais, elle qui est à la recherche de commanditaires.
Selon Mme Parke Bédard, le bonheur est multifactoriel.
«C’est d’avoir le soutien du monde autour de soi et d’avoir de belles relations amicales. C’est la base. Sans ça, c’est difficile, dit-elle. Ensuite, c’est la liberté de pouvoir tenter ma chance en mettant en place des idées qui étaient un rêve.»