Depuis lundi, il est possible de payer son ticket de métro en Bitcoin à Toulouse.
Si la seule monnaie officielle en France est l’euro, rien n’empêche les commerçants d’accepter des monnaies virtuelles.
D’ailleurs, certains petits commerces comme de grandes enseignes telles que Printemps ou Corsair s’y sont mis récemment.
Si en Italie, en Hongrie ou en Estonie il est possible de payer une course de taxi en Bitcoin, dans la Ville rose, c’est son ticket de métro qu’il est désormais possible d’acheter en “crypto-actifs”. Un an après le passage au paiement par carte bancaire dans les bus, Toulouse devient ainsi la première ville d’Europe à accepter les paiements en cryptomonnaies pour les trajets sur son réseau de transports Tisséo.
L’actu du jour Dans un monde en perpétuelle évolution, Tisséo demeure à la pointe de l’ #Innovation et devient le 1er opérateur de #transport européen à proposer la solution de paiement en #cryptomonnaie Ce service est disponible sur smartphone Android via l’application Tisséo… pic.twitter.com/PLb2hs0NxX — Tisséo (@tisseo_officiel) March 17, 2025
Pour rappel, en France, comme dans tous les pays de la zone euro, la seule monnaie officielle est l’euro, conformément à l’article L. 111-1 du Code monétaire et financier. Cela signifie que les créditeurs sont tenus d’accepter les paiements en euros. Rien ne les empêche toutefois d’accepter des devises étrangères, ni même des monnaies virtuelles. “Les commerçants sont donc libres d’accepter ou de refuser les cryptomonnaies”, peut-on lire sur le site du ministère de l’Économie et des Finances.
Que peut-on payer en cryptomonnaie en France ?
Si encore peu d’établissements acceptent les cryptomonnaies comme moyen de paiement en France, notamment en raison de la forte volatilité de ces actifs, plusieurs petits commerces, mais aussi des restaurants ou des bars commencent à s’y mettre. Pour connaître les enseignes concernées près de chez soi, dans l’Hexagone et ailleurs dans le monde, le site BTC Map peut se révéler bien utile. À titre de repère, une vingtaine de commerçants à Paris acceptent les bitcoins tandis que certains sites marchands sur Internet proposent l’achat de biens et services via Bitcoin.
C’est notamment le cas depuis décembre 2024, de la compagnie aérienne française Corsair qui propose à ses clients de payer leurs billets d’avion en cryptomonnaie, une première en France pour une compagnie aérienne. Quelques jours plus tôt, en novembre 2024, c’est la chaîne de magasins Printemps qui avait franchi le pas en proposant de régler en Bitcoin, Ethereum et stablecoin dans ses magasins, dont la célèbre enseigne du boulevard Haussmann à Paris. Toujours dans la capitale, le centre commercial de Beaugrenelle dans le XVe arrondissement propose cette alternative depuis juin 2022, mais seulement pour payer une carte-cadeau, utilisable dans toutes les boutiques et tous les restaurants du centre.
A titre indicatif, notez que s’il est possible de payer certains achats en cryptomonnaies en France, il n’est pas possible d’être payé par son employeur via ce biais. En effet, le Code du travail précise que le versement du salaire doit être effectué en monnaie ayant cours légal en France, à savoir en euros ou toute autre monnaie reconnue sur le plan international. Le bitcoin n’étant pas reconnu comme une monnaie en France, le paiement des rémunérations dans cette cryptomonnaie est donc interdit.
Comment fonctionne le paiement en cryptomonnaie ?
En pratique, lors de leur passage en caisse, les clients doivent scanner un QR code, avant de sélectionner la monnaie de leur choix pour confirmer la transaction. Réalisée sur la plateforme d’échange Binance, cette dernière s’opère grâce à la solution de paiement de Binance Pay ou celle de la fintech française Lyzi. Pour protéger le commerce de toute fluctuation du marché de la cryptomonnaie, ce dernier se voit reverser les paiements en euros.
A noter que pour payer en Bitcoin, l’acheteur doit détenir un portefeuille numérique appelé wallet, créé sous la forme d’un algorithme unique, et nécessaire pour acheter ou vendre, rappelle le site Actujuridique.fr. Ce dernier dispose d’une clé publique, accessible aux tiers, à l’image de l’IBAN en cas de virement, à laquelle correspond une clé privée qui, elle, doit rester confidentielle puisqu’elle seule permet de gérer les transactions dans le wallet. L’acheteur peut également être détenteur de cartes de paiement spéciales, dédiées au paiement en cryptomonnaie ou d’un portefeuille physique permettant de stocker, envoyer et recevoir ses Bitcoin, par exemple sous forme de clé USB.