Le président exécutif de la stratégie Michael Saylor a appelé Berkshire Hathaway, la célèbre entreprise d’investissement dirigée par le légendaire Warren Buffett, le bitcoin du 20e siècle.
Berkshire Hathaway est le bitcoin du 20e siècle.
– Michael Saylor (@saylor) 3 mai 2025
Saylor a fait la déclaration le 3 mai, le même jour que la réunion annuelle des actionnaires de Berkshire Hathaway au Nebraska. Peu de temps après, Buffett a annoncé qu’il prévoyait de démissionner de PDG d’ici la fin de l’année, passant le flambeau au vice-président Greg Abel.
Le milliardaire de 94 ans, qui a dirigé le Berkshire depuis 60 ans, a déclaré qu’il ne vendrait aucune de ses actions de Berkshire et prévoit de rester impliqué dans certaines questions, a rapporté CNBC.
Le mouvement marque la fin d’une époque pour l’une des figures les plus emblématiques de la finance mondiale. Buffett a transformé le Berkshire en un conglomérat de 1,1 billion de dollars et est devenu un symbole d’investissement discipliné à long terme.
Buffett laisse allusion à la diversification des autres devises
Au cours de la réunion également, Buffett a noté que Berkshire évite de tenir des actifs liés aux devises qui s’effondrent. La société, a-t-il dit, est ouverte à la diversification des autres devises si les États-Unis sont confrontés à des problèmes économiques.
Les autres sujets clés soulevés lors de la réunion comprenaient le commerce, l’économie américaine, l’investissement et la politique. Sur la politique commerciale, Buffett a souligné la valeur du commerce mondial équilibré et a averti que les conflits commerciaux peuvent agir comme une guerre économique.
Exprimant une profonde foi dans l’exceptionnalisme américain, Buffett a qualifié les États-Unis de naître et d’investir, mais a exprimé son inquiétude face au déficit budgétaire croissant du pays, le décrivant comme insoutenable à long terme.
Il a souligné l’approche d’investissement opportuniste de Berkshire, révélant que la société avait récemment envisagé un accord de 10 milliards de dollars et pourrait dépenser jusqu’à 100 milliards de dollars dans les bonnes conditions.
Buffett a fait valoir que les titres offrent de bien meilleures opportunités que l’immobilier, en particulier aux États-Unis, et ont souligné la capacité unique de l’entreprise à investir dans des infrastructures énergétiques à grande échelle si la politique nationale évolue. Il a rejeté la récente volatilité du marché comme mineure et a exhorté les investisseurs à rester sans émotion.
Buffett évite le bitcoin, mais Berkshire a une exposition indirecte
Warren Buffett a longtemps été un critique vocal de Bitcoin et d’autres actifs cryptographiques, décrivant célèbre le bitcoin comme «probablement un poison de rat au carré» et affirmant que ni lui ni Berkshire Hathaway n’investiraient directement dans la crypto-monnaie.
Malgré cette position, les actions de Berkshire Hathaway ont largement sous-performé le Bitcoin en pourcentage.
Depuis 2015, et surtout depuis 2020, l’écart s’est élargi. Bitcoin a livré des gains de plus de 780% depuis 2020, contre environ 150% pour le Berkshire au cours de la même période.
Au moment de la rédaction du présent document, Bitcoin se négociait au-dessus de 96 800 $, légèrement en baisse au cours des dernières 24 heures, selon Coingecko.
Alors que Buffett soutient que le bitcoin manque de valeur intrinsèque, Berkshire a néanmoins acquis une exposition indirecte à l’espace d’actifs numériques par le biais de ses sociétés de portefeuille.
Notamment, Berkshire détient une participation importante dans Bank of America, qui a investi dans les ETF Bitcoin de plusieurs places, notamment Ishares Bitcoin Trust (IBIT) de BlackRock, selon les documents déposés suivi par Fintel.
Le conglomérat a également investi plus d’un milliard de dollars dans NU Holdings, une banque numérique brésilienne qui exploite une plate-forme cryptographique et propose divers services de crypto, approfondissant ainsi son exposition au secteur.
De plus, Berkshire détient des actions de Jefferies Financial Group, une entreprise qui possède non seulement une participation dans IBIT mais promeut également activement Bitcoin comme une couverture contre l’inflation.