Vous souvenez-vous de l’ambition d’Elon Musk lorsqu’il a racheté Twitter ? L’objectif du milliardaire était clair : transformer le réseau social en une super app tout-en-un à la WeChat.
Depuis, il avance ses pions petit à petit, avec notamment le lancement prochain de X Money, un service de paiement en partenariat avec Visa prévu pour fin 2025.
Aujourd’hui, Elon Musk franchit une nouvelle étape vers cet objectif. Le milliardaire a annoncé dans un message le déploiement d’XChat, la nouvelle messagerie affiliée à X, à l’instar de Messenger pour Facebook, incluant appel audio et vidéo. Il précise dans sa publication que le tout est chiffré « façon Bitcoin », une affirmation rapidement remise en question par de nombreuses voix.
Un déploiement qui s’accélère cette semaine
XChat était jusqu’à présent disponible uniquement pour certains abonnés payants de X dans le cadre d’une phase de test restreinte. Cette semaine marque un tournant avec la généralisation du déploiement de la version bêta à davantage d’utilisateurs. Amanda Silberling de TechCrunch confirme que le système semble techniquement prêt pour une diffusion plus large.
La nouvelle messagerie remplace complètement l’ancien système de messages directs hérité de l’époque Twitter. XChat propose la messagerie de groupe, les messages éphémères, le partage de fichiers sans limite et un code d’accès à quatre chiffres.
Elon Musk promet un déploiement pour tous les utilisateurs cette semaine, avec une architecture entièrement nouvelle basée sur le langage Rust. L’incohérence de l’annonce concernant le chiffrement « Bitcoin » interroge néanmoins les spécialistes.
All new XChat is rolling out with encryption, vanishing messages and the ability to send any kind of file. Also, audio/video calling.
This is built on Rust with (Bitcoin style) encryption, whole new architecture.
— Elon Musk (@elonmusk) June 1, 2025
Des questions légitimes sur la sécurité ?
Samson Mow, expert Bitcoin et PDG de JAN3, a directement corrigé les déclarations d’Elon Musk sur X. Il précise que Bitcoin n’utilise pas de chiffrement pour ses transactions, s’appuyant plutôt sur des signatures numériques pour l’authentification. Une correction technique qui soulève quelques interrogations sur la réelle nature du système de sécurité de la nouvelle messagerie d’Elon Musk.
Le chiffrement constitue un enjeu important dans un contexte où les messageries sécurisées font l’objet de pressions gouvernementales. Beaucoup n’ont pas oublié la volonté du gouvernement français d’imposer une porte dérobée à Telegram, afin que les forces de l’ordre puissent avoir accès au chiffrement de bout en bout.
Elon Musk, publiquement pro liberté d’expression et anti censure, est donc attendu de pied ferme concernant le fait d’offrir un maximum de protection aux utilisateurs, sans porte dérobée.

Par : Keleops AG