Les indices de la Borsa Italiana affichent une tendance négative en ce début de nouveau semestre. La prudence domine avec des ventes prépondérantes, alors que les facteurs géopolitiques et macroéconomiques continuent de focaliser l’attention des marchés, même si l’intérêt revient sur les droits de douane américains et le « Big Beautiful Bill » de Donald Trump, que la Maison Blanche espère faire adopter par le Congrès d’ici la date symbolique du 4 juillet.
Un rapport d’Intermonte souligne que « les accords entre les États-Unis et la Chine, ainsi qu’avec l’Inde probablement, sur les droits de douane ont été accueillis positivement. Désormais, l’attention se tourne vers les négociations commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne, qui restent incertaines, et l’échéance du 9 juillet pourrait être à nouveau repoussée ».
Sur le plan macroéconomique, l’inflation de la zone euro a légèrement progressé le mois dernier, se rapprochant de l’objectif de 2% fixé par la BCE, ce qui confirme la fin de la phase de flambée des prix. L’attention des banquiers centraux se porte désormais sur la volatilité économique générée par la guerre commerciale.
Vers 12h50, l’indice Ftse Mib affichait une baisse de 0,50%. Les volumes restent faibles, juste sous la barre des 900 millions d’euros.
Les valeurs marquantes du jour.
Mediobanca chute de 3,2% à 19,11 euros, s’alignant sur le prix de placement du 3,5% du capital de Piazzetta Cuccia cédé par Banca Mediolanum (-0,55%) via un accelerated bookbuilding à 18,85 euros par action, pour un montant de 548,4 millions d’euros. Un trader précise qu’il s’agit d’une baisse physiologique, liée à la décote de 4,5% par rapport à la clôture de la veille. Le marché pourrait aussi voir arriver un autre 0,9% détenu par la famille Doris, exerçant ainsi une pression supplémentaire sur le titre. Intermonte note dans son rapport quotidien que « l’opération était attendue, compte tenu de la volonté maintes fois exprimée par le CEO de Mediolanum, Massimo Doris, de rester en dehors du processus de consolidation en cours dans le secteur bancaire italien ». Pour Banca Mediolanum, le courtier Equita indique que « la cession a un impact positif sur le capital (CET1) d’environ 100 points de base, qui était de 22,5% fin mars ».
MPS recule également de 2,1%, l’écart sur l’offre publique d’échange lancée par MPS sur Piazzetta Cuccia restant pratiquement inchangé. Selon le Corriere della Sera, la Consob pourrait donner son feu vert à l’offre siennoise dès demain.
Plus globalement, les banques sont sous pression, avec les poids lourds UniCredit et Intesa en repli respectivement de 1,2% et 0,8%.
Maire se distingue à la hausse, progressant de plus de 1% après que sa filiale NextChem a remporté un contrat d’environ 210 millions d’euros pour l’ingénierie de base et la fourniture d’équipements critiques dans le cadre d’un projet de méthanol à très faibles émissions de carbone au Mexique.
Les utilities sont recherchées, profitant d’une revalorisation alors que les rendements des obligations d’État baissent. A2A grimpe de plus de 2%, suivie par Enel à +1,8%.
Le secteur industriel est délaissé, avec Stellantis qui perd 1,6% de sa valeur. Le secteur de la défense est également touché, Leonardo reculant de 2,8% et Fincantieri de 1,35%.
Le secteur pétrolier est également en baisse, avec Saipem et Tenaris qui fléchissent d’environ 1%.
Enfin, hors du panier principal, Safilo progresse de 0,44% après la signature d’un accord de licence mondial de dix ans avec Victoria Beckham pour l’eyewear.
(Giancarlo Navach, editing Andrea Mandalà)