Avec plus de 4 400 tonnes de sargasses déjà collectées depuis mars, soit près du triple de la totalité de l’année 2024, la Martinique est confrontée à une invasion d’algues brunes d’une ampleur inédite. Face à l’urgence, une réunion de crise s’est tenue mardi 24 juin au Robert, rassemblant préfet, élus et services de l’État pour renforcer la riposte.
Parmi les mesures annoncées figure la création de 25 postes supplémentaires dans les Ateliers Chantier d’Insertion. Ce renfort humain permettra d’étendre les opérations de ramassage à d’autres zones au-delà du Sud Atlantique, durement touchées. En parallèle, trois groupes de dix jeunes du RSMA viendront appuyer les équipes au sol comme en mer, notamment au Robert, La Trinité ou au Vauclin.
Le dispositif s’élargit également sur le plan technique. Des expérimentations seront menées avec un nouvel engin capable d’intervenir dans la zone délicate entre terre et mer, particulièrement encombrée. Une solution spécifique est aussi à l’étude pour dégager l’accès au port du Marigot, bloqué par des amas de sédiments mêlés aux algues.
Enfin, une cellule de coordination territoriale sera installée afin d’adapter les moyens aux réalités de chaque commune, en fonction de l’évolution des échouages. Tandis que les habitants des zones concernées subissent au quotidien les nuisances et les émanations toxiques des sargasses en décomposition, les autorités affirment leur pleine mobilisation pour tenter d’endiguer ce phénomène devenu chronique.
Patrice Clech