Close Menu
Invest Insider News
    Facebook X (Twitter) Instagram
    Tuesday, December 16
    Facebook X (Twitter) Instagram Pinterest Vimeo
    Invest Insider News
    • Home
    • Bitcoin
    • Commodities
    • Finance
    • Investing
    • Property
    • Stock Market
    • Utilities
    Invest Insider News
    Home»Finance»On a posé la question pour vous | La Caisse finance-t-elle un génocide à Gaza ?
    Finance

    On a posé la question pour vous | La Caisse finance-t-elle un génocide à Gaza ?

    July 10, 20257 Mins Read


    La Caisse de dépôt et placement du Québec participe-t-elle à « l’économie du génocide » à Gaza, comme l’affirme une rapporteuse spéciale des Nations unies dans un rapport récent ?


    Publié à 6 h 00



    Partager

    La question est importante pour plusieurs raisons. Le sujet est grave et comporte des implications morales considérables. L’accusation provient des Nations unies, qui n’est pas précisément la binerie d’à côté. Elle concerne notre argent.

    Enfin, l’explosion imminente des dépenses militaires au Canada et ailleurs créera d’importantes occasions d’investissement au cours des prochaines années. Le moment ne pourrait être meilleur pour réfléchir à l’éthique des placements liés à la défense.

    C’est la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de la personne dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, Francesca Albanese, qui a rédigé le rapport intitulé De l’économie de l’occupation à l’économie du génocide1.

    Avec une poignée d’autres institutions internationales, la Caisse de dépôt et placement du Québec y est directement visée. La rapporteuse affirme que l’institution détient pour 9,6 milliards de dollars de participations dans des entreprises qui encouragent la destruction de Gaza et la mort de ses habitants.

    Est-ce bien le cas ? J’ai parlé à des experts en gouvernance. J’ai aussi parlé à Isabelle Adjahi, vice-présidente aux communications, et à Michel Lalande, premier vice-président aux affaires juridiques, de la Caisse. J’en conclus qu’il n’y a pas de réponse simple à cette question.

    « Sans vouloir disculper la Caisse, je trouve que le rapport perd de son mordant en visant trop large », commente Michel Magnan, professeur titulaire de la chaire Stephen A. Jarislowsky en gouvernance d’entreprise à l’Université Concordia.

    François Dauphin, PDG de l’Institut sur la gouvernance, se montre aussi réticent à blâmer la Caisse.

    PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

    François Dauphin, PDG de l’Institut sur la gouvernance

    « C’est complexe, il y a énormément de variables à considérer », observe-t-il, prudent.

    La Caisse conteste le chiffre de 9,6 milliards avancé dans le rapport de la rapporteuse spéciale. C’est que ce montant inclut des investissements dans des multinationales comme Microsoft, Amazon ou Alphabet (Google). La rapporteuse reproche à ces entreprises de faire des affaires avec le secteur militaire israélien. La Caisse plaide que ces multinationales ne réalisent qu’une faible portion de leurs affaires en Israël et trouve injuste de considérer l’ensemble de ces investissements comme soutenant la guerre.

    PHOTO BASHAR TALEB, AGENCE FRANCE-PRESSE

    De la fumée s’élevant dans le ciel de Jabalia, dans le nord de Gaza, à la suite de frappes israéliennes, mercredi

    Dans les faits, la Caisse affirme qu’à peine 0,05 % de son portefeuille, soit moins de 300 millions de dollars, est investi dans des entreprises situées en Israël ou dans les territoires occupés. Surtout, elle souligne avoir cessé tout nouvel investissement dans le pays à la suite du conflit avec Gaza. Cela inclut tant les investissements directs que ceux réalisés dans de nouveaux fonds qui, eux, investiraient dans des entreprises israéliennes. Il me semble qu’il s’agit d’une décision essentielle qui ne figure pas dans le rapport de l’ONU.

    Ce rapport soulève néanmoins des questions importantes. Le 7 octobre 2023, le Hamas a lancé une attaque atroce contre des Israéliens. S’en est suivie une terrible réplique qui a pratiquement anéanti la bande de Gaza et cause toujours d’infinies souffrances aux Gazaouis.

    Or, entre 2023 et 2024, la Caisse a pratiquement triplé ses investissements dans Lockheed Martin, une multinationale américaine qui fournit notamment des avions de combat à Israël. Disons que ça ne paraît pas très bien pour notre bas de laine.

    La Caisse se défend en disant que ces investissements n’ont pas été faits « par conviction », mais parce qu’elle s’est retrouvée plus exposée aux titres américains parce qu’elle avait modifié un indice à l’interne en 2024. Cette défense m’apparaît peu convaincante. La Caisse a quand même la responsabilité de vérifier dans quelles poches aboutissent les fonds qu’elle gère !

    Le Canada affirme qu’il s’est assuré d’arrêter toute vente de matériel militaire à Israël par des entreprises canadiennes depuis l’offensive sur Gaza. Si la Caisse finançait pendant ce temps des entreprises étrangères qui, elles, vendaient des armes à Israël, j’y vois un grave problème.

    L’institution québécoise affirme avoir « révisé fortement » sa position dans Lockheed Martin depuis, si bien que celle-ci est aujourd’hui « quasiment nulle ». Mais on peut se demander si elle a réagi trop tard.

    PHOTO DAWOUD ABU ALKAS, REUTERS

    Une scène de désolation dans la vieille ville de Gaza, où un Palestinien marche à travers les décombres

    La rapporteuse souligne aussi que la Caisse a fortement haussé sa participation dans Caterpillar et Hyundai pendant la même période. Selon le rapport, les équipements de ces deux entreprises ont été utilisés par Israël « pour démolir des maisons palestiniennes et des infrastructures ».

    Ces cas choquent moins François Dauphin, de l’Institut pour la gouvernance, qui souligne qu’un bulldozer Caterpillar peut être utilisé autant pour construire une école que pour démolir une maison.

    « Caterpillar jouissait d’une bonne réputation il y a quelques années parce qu’ils avaient fait beaucoup de dons en Ukraine. Maintenant que ses équipements sont utilisés par Israël, on les pointe du doigt », souligne-t-il pour illustrer la difficulté pour les investisseurs d’y voir clair.

    Le dilemme touche également l’ensemble du secteur de la défense. Oui, une entreprise comme Lockheed Martin fabrique des jets, des missiles et des systèmes de combat conçus pour tuer. Mais ces mêmes équipements permettent aussi à l’Ukraine de se défendre et aux pays de l’OTAN d’assurer leur sécurité.

    Avec la hausse à venir des dépenses militaires des pays de l’OTAN, les occasions de rendement sont d’ailleurs prometteuses dans le secteur de la défense. Les investisseurs devraient-ils l’éviter ? La question est complexe et il faut se méfier des réponses simples.

    La question des multinationales qui font des affaires partout, y compris en Israël, est également complexe. La Caisse détient par exemple une participation dans Airbnb, montrée du doigt par la rapporteuse pour afficher des logements dans les territoires occupés. On s’entend que c’est troublant. En se regroupant, les investisseurs comme la Caisse pourraient-ils faire pression sur l’entreprise pour qu’elle cesse ces pratiques ? Il me semble que oui.

    Il est possible d’être proactif. Le Fonds de pension gouvernemental de Norvège, le plus important fonds souverain au monde, a par exemple vendu ses parts dans au moins deux entreprises à cause de leur implication alléguée à Gaza⁠2. Mais preuve que rien n’est simple, l’institution norvégienne est quand même blâmée dans le rapport de l’ONU.

    François Dauphin souligne que des firmes comme Sustainalytics ou S&P Global notent les entreprises selon ce qu’on appelle les critères ESG (pour environnementaux, sociaux et de gouvernance).

    « Or, la question de la guerre ne semble pas être considérée dans les scores ESG, dit-il. J’ai l’impression que ces agences de notation ne remplissent pas pleinement leur rôle. Pourtant, on aurait besoin de se fier à des sources tierces, parce que les investisseurs n’ont pas les ressources pour tout suivre. »

    Conclusion ? Le rapport de la rapporteuse de l’ONU soulève des questions importantes. Ce qui se déroule actuellement à Gaza est profondément inhumain et la Caisse a la responsabilité de s’assurer que l’argent des Québécois n’y contribue pas. Mais ces questions sont complexes et il est impératif d’éviter les raccourcis.

    Le besoin de pousser la réflexion – et de déterminer des balises pour évaluer quels placements sont éthiques et lesquels sont problématiques – me semble criant.



    1. Consultez le rapport de la rapporteuse spéciale des Nations unies (en anglais)



    2. Lisez l’article « Norway wealth fund divests from second Israeli company since Gaza war » (en anglais)



    Qu’en pensez-vous ? Participez au dialogue





    Source link

    Share. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Email
    Previous ArticleLes annonces douanières de Trump lestent le dollar, profitent au bitcoin
    Next Article AI and IP USA 2025: Future-proofing event aims at intersection of technology and law | Artificial Intelligence

    Related Posts

    Finance

    FTSE jumps but Wall Street dips ahead of rate decisions and data releases

    December 15, 2025
    Finance

    Move to avail of €100m EU loan for defence spending was blocked by Department of Finance – The Irish Times

    December 12, 2025
    Finance

    Ripple (XRP) vs Mutuum Finance (MUTM): Which is the best crypto to buy now for a 5,000% profit?

    December 10, 2025
    Leave A Reply Cancel Reply

    Top Posts

    How is the UK Commercial Property Market Performing?

    December 31, 2000

    How much are they in different states across the US?

    December 31, 2000

    A Guide To Becoming A Property Developer

    December 31, 2000
    Stay In Touch
    • Facebook
    • YouTube
    • TikTok
    • WhatsApp
    • Twitter
    • Instagram
    Latest Reviews
    Stock Market

    Sensex Falls Over 200 Points, Nifty Near 25,950; MCX To Resume Normal Trading At 1:25 PM | Markets News

    October 27, 2025
    Stock Market

    Investment platform Hargreaves Lansdown agrees £5.4bn takeover | Hargreaves Lansdown

    August 9, 2024
    Bitcoin

    Bitcoin Is Approaching ‘Parabolic Phase’ of Market Cycle, According to Crypto Analyst – Here’s His Timeline

    August 19, 2024
    What's Hot

    Les baleines Bitcoin ralentissent près de tous les temps – quelle est la prochaine étape?

    June 12, 2025

    Locked Out Of The Owner’s Box, Investors Are Pouring Money Into Sports Tech Startups

    October 10, 2024

    United Utilities urge public not to flush period products

    September 16, 2025
    Most Popular

    Gold Is The ‘New Bitcoin’ According To This Market Expert

    October 15, 2025

    China sees slowest growth for a year amid property crisis and trade tensions with the US

    October 20, 2025

    Auteur de « Rich Dad Poor Dad »: Bitcoin à 1 million de dollars, le plus grand effondrement financier commence

    June 6, 2025
    Editor's Picks

    Is nuclear fusion for real this time? These utilities think so.

    September 25, 2025

    How to invest in private markets like the super-rich: Hamilton Lane’s Juan Delgado-Moreira

    July 21, 2024

    Innovation takes centre stage as global leaders convene for day two of the World Utilities Congress 2025

    May 28, 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram Pinterest Vimeo
    • Get In Touch
    • Privacy Policy
    • Terms and Conditions
    © 2025 Invest Insider News

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.