Close Menu
Invest Insider News
    Facebook X (Twitter) Instagram
    Tuesday, July 1
    Facebook X (Twitter) Instagram Pinterest Vimeo
    Invest Insider News
    • Home
    • Bitcoin
    • Commodities
    • Finance
    • Investing
    • Property
    • Stock Market
    • Utilities
    Invest Insider News
    Home»Finance»Ma minute finance : l’investissement dans l’art est-il l’apanage des milliardaires ?
    Finance

    Ma minute finance : l’investissement dans l’art est-il l’apanage des milliardaires ?

    June 29, 20259 Mins Read


    On associe souvent l’investissement dans l’art à des milliardaires et à des collectionneurs de renom tels que François Pinault, dont la fortune alimente une vaste collection évaluée à plusieurs centaines de millions d’euros ou encore Larry Gagosian, dont les galeries influencent les courants artistiques internationaux.

    Pourtant, le marché de l’art est plus accessible et plus diversifié qu’il n’y paraît. En 2023, les ventes mondiales d’œuvres et d’objets d’art ont atteint quelque 65 milliards de dollars, selon le rapport Art Basel & UBS 2024, un chiffre qui masque toutefois une forte dynamique aux niveaux inférieurs : les œuvres cotées à moins de 5 000 € ont vu leur part de marché progresser de 7 % et le segment « émergents » a bondi de 17 %, alors même que le marché global reculait de 4 %.

    Parallèlement, on recense aujourd’hui plus de 16 millions de personnes disposant d’au moins un million de dollars d’ actifs liquides dans le monde, d’après le World Wealth Report 2024 de Capgemini, parmi lesquelles environ 8 000 à 10 000 véritables collectionneurs actifs, d’après Larry’s List 2023.

    Au-delà des tableaux et des sculptures, le marché englobe également le mobilier design, les bijoux d’auteur et divers objets de collection, avec des prix unitaires oscillant de quelques milliers à plusieurs dizaines de millions d’euros.

    Pourquoi investir dans l’art ?

    Investir dans l’art présente plusieurs atouts. D’abord, la faible corrélation entre les cours de l’art et ceux des marchés financiers classiques permet de diversifier un portefeuille et de limiter la volatilité globale. Ensuite, l’art a prouvé sa résilience : alors même que la valeur globale des ventes ralentissait, les segments « entrée de gamme » et « jeunes artistes » ont connu une croissance à deux chiffres.

    Enfin, la perspective de plus-values substantielles attire les investisseurs avertis ; on pense aux œuvres de certains artistes émergents dont les prix ont explosé en quelques mois, ou à la toile de Jean Dubuffet, achetée 50 000 € en 1995 et revendue 1,2 M€ en 2020, soit une plus-value de + 2 300 %. Les plus fortunés investissent dans l’art avant tout par passion et par prestige : constituer une collection unique, accéder à des cercles d’influence et laisser une empreinte culturelle.

    Mais au-delà de cette dimension affective, l’achat d’œuvres d’art revêt souvent un intérêt fiscal. La détention d’actifs mobiliers, comme les tableaux ou les sculptures, n’est pas prise en compte par  l’IFI (impôt sur la fortune immobilière). En outre, elle permet, via des mécanismes tels que la dation en paiement (possibilité, pour les œuvres d’intérêt majeur, de s’acquitter des droits de succession en transférant l’œuvre à l’État ou à un établissement public) ou le démembrement de propriété, d’optimiser la transmission et d’atténuer l’impact des droits de succession.

    De plus, en entreprise, l’exonération possible de l’impôt sur les sociétés grâce à l’article 238 bis AB du CGI transforme l’acquisition d’œuvres originales en  véritable levier d’optimisation fiscale.

    Investissement ou achat « plaisir » ?

    Acheter une œuvre pour réaliser une plus-value n’est pas la même chose que de l’acquérir pour le plaisir. Cette distinction est primordiale. Dans le premier cas, l’objectif est strictement financier et suppose de surveiller les tendances du marché, d’évaluer la cote de l’artiste et la qualité de l’œuvre. Dans le second, l’achat se fait d’abord pour sa valeur émotionnelle, esthétique ou décorative. Dans les deux cas, les rendements peuvent être spectaculaires, comme en témoignent certains records aux enchères, mais le risque de moins-value n’est pas négligeable.

    Comme le rappelle Hugo Gomes, co-fondateur de Hart AM, à l’origine d’un fonds d’investissement spécialisé dans les objets de collection (horlogerie, automobile, vins et spiritueux), le marché de l’art reste un marché d’initié. En dehors d’un pur achat plaisir, si votre objectif est de faire de la performance financière, il est très difficile pour des néophytes d’acquérir en autonomie des objets au juste prix, et donc d’en tirer une plus-value.

    Les voies d’accès à l’investissement

    L’achat direct en galerie, souvent lors de rencontres avec l’artiste ou pendant les grandes foires (Art Basel, FIAC, Frieze…), assure une expertise fiable et une traçabilité de l’œuvre. Les ventes aux enchères, qu’elles se déroulent dans les salles prestigieuses de Sotheby’s, Christie’s ou Phillips, ou désormais en ligne, exigent une préparation minutieuse. Enfin, certaines plateformes spécialisées telles qu’Artsy, 1stDibs ou Saatchi Art démocratisent l’accès à des œuvres à moins de 5 000 €, avec livraison et certificats d’authenticité inclus.

    Prudence cependant, si ces espaces permettent d’acquérir des œuvres, ce n’est pas forcément l’endroit pour faire de « bonnes affaires ». En effet, l’accès aux pièces les plus prometteuses, nécessite non seulement une expertise mais aussi des réseaux d’information et des moyens financiers conséquents. Comme le rappelle Arnaud Dubois, co-fondateur de Matis, « le marché de l’art est particulièrement opaque, les transactions se font dans le monde entier et il y a une réelle asymétrie d’information entre les initiés et les autres. »

    Fiscalité et cadre juridique

    Pour un particulier, la TVA s’applique à 20 % sur les œuvres vendues par un professionnel, mais peut bénéficier d’un taux réduit de 5,5 % si l’acquisition se fait directement auprès de l’artiste ou pour les importations hors Union européenne.

    Les droits d’enregistrement s’élèvent à environ 5 % – 6 % en salle des ventes et à 0 % – 0,5 % dans le cadre de transactions privées. Lors de la revente, la plus-value est soumise à un prélèvement forfaitaire de 6,5 % (CRDS comprise) ou, sur option, au barème progressif de l’impôt sur le revenu majoré des prélèvements sociaux (36,2 %), avec abattements de 5 % par année de détention à partir de la troisième année.

    Une exonération totale est possible au-delà de 22 années de détention, sous réserve de justifier de l’origine de l’acquisition (donation, succession, achat initial).

    Pour illustrer cela, supposons une plus-value de 100 000 € sur une œuvre détenue 10 ans :

    • Forfait 6,5 % → impôt : 6 500 €.
    • Droit commun → abattement de 5 % × 8 années (au-delà de la 3ᵉ) = 40 % → base imposable 60 000 € → 36,2 % × 60 000 € = 21 720 € d’impôt.

    C’est donc seulement à partir de la 19ᵉ année de détention que le régime « droit commun » devient plus avantageux que le prélèvement forfaitaire de 6,5 %.

    Vous choisirez le prélèvement forfaitaire si vous détenez peu de temps ou si vous voulez la simplicité ; vous opterez pour le droit commun si vous envisagez de garder l’œuvre longtemps et d’amortir votre impôt par les abattements.

    Les cessions inférieures à 5 000 € ou celles effectuées à un musée, une collectivité ou un service d’archives sont exonérées.

    En ce qui concerne les dons (dans le cadre de successions), il est particulièrement difficile de distinguer ce qui s’apparente à un don manuel ou un simple présent d’usage, à une donation qui est encadrée et soumise à une fiscalité et incluse dans la succession.

    Comme le précise Alice Guittet, notaire chez C&C Notaires, « puisque la loi ne précise aucun seuil ou quantum, on s’appuie sur des jurisprudences civiles pour estimer ce qui est susceptible de requalification. En général, il faut que le cadeau offert pour une occasion particulière, liée aux relations familiales ou amicales, conformément aux usages (Noël, anniversaires, mariages), et que sa valeur soit proportionnée par rapport à la fortune du donateur, à la date ou le cadeau est consenti : il a pu être énoncé que la valeur du présent d’usage ne doit pas excéder 2 % du patrimoine du donateur ou 2,5 % de ses revenus annuels. Le critère de proportionnalité s’apprécie non seulement au regard du patrimoine du disposant mais également par rapport à son train de vie. »

    Le présent d’usage séduit par sa simplicité… mais il peut vite être remis en cause du fait de l’absence de formalisme et d’encadrement juridique. Si la qualification de présent d’usage ne tient pas alors, nous entrons dans le régime bien plus exposé du don manuel. Ce dernier peut entraîner des risques civils (restitution, rapport à succession, réduction) mais également fiscaux (paiement des droits de donation, intérêts et majorations), voir pénal à l’ouverture de la succession (recel successoral).

    Dès lors, Ailce Guittet insiste sur l’importance « d’inclure cette volonté de transmission dans une analyse globale afin de la sécuriser au maximum. Le recours à la donation-partage peut en ce sens s’imposer en ce qu’elle permet de figer la valeur au jour de l’acte et de sécuriser la répartition successorale entre les (présomptifs) héritiers. Il sera possible pour le donateur d’utiliser le démembrement de propriété (usufruit et nue-propriété) pour permettre une transmission optimisée fiscalement tout en conservant l’usage de l’œuvre. »                                         

    L’art comme classe d’actifs pure, sans détention en direct ?

    Si vous considérez l’art comme une classe d’actifs à part entière, au même titre que de détenir des actions, vous pouvez également passer par des fonds spécialisés en la matière. Ils ont chacun des thèses d’investissement spécifiques, et des modalités d’accès différents. Hart AM par exemple propose à ses investisseurs un ticket d’entrée de 1 000 euros, pour constituer un fonds de plusieurs centaines de milliers d’euros et faire l’acquisition d’objets de collection. Si vous ne portez pas au poignet la montre que vous détenez (en partie), vous profitez de l’expertise des gérants, des rendements attractifs de ces actifs et de leur forte décorrélation avec d’autres investissements plus traditionnels (marchés financiers par exemple).

    D’autres modèles ont également émergé dernièrement, notamment sous le format des  club deals. La plateforme Matis, lancée en 2023, fractionne la propriété d’œuvres d’art en parts accessibles dès 20 000 €. Son co-fondateur, Arnaud Dubois, affirme « l’ambition de Matis est de démocratiser l’accès à l’art, jusque-là réservé aux collectionneurs multimillionnaires, tout en limitant l’exposition recommandée à 5 % – 15 % de son patrimoine global. Grâce à son réseau d’experts, la plateforme cible des œuvres « blue-chip » déjà confirmées — celles de Picasso, Warhol, Kusama ou Dubuffet — et s’appuie principalement sur son réseau et ses arguments de négociations (délai de transaction plus court que la moyenne) pour obtenir des prix attractifs à l’achat et revendre assez vite (majoritairement avant 3 ans), offrant ainsi à leurs investisseurs une belle plus-value sans devoir attendre un marché haussier. »

    A contrario, la référence américaine du secteur, Masterworks, a une stratégie qui mise plutôt sur les artistes à la mode pour lever rapidement des fonds. Cette approche lui permet de gérer un volume plus important (plus d’un milliard de dollars d’actifs) mais au prix d’une liquidité restreinte et d’un risque accru de baisses de valeur quelques années après l’introduction.

    Ces solutions offrent des opportunités de diversification et de mutualisation des risques, tout en assurant une liquidité plus grande qu’on ne la rencontre parfois sur le marché primaire.

    Que ce soit d’abord pour le plaisir ou pour servir votre stratégie financière, avant de vous lancer, définissez clairement vos objectifs, évaluez votre horizon de détention et la part de patrimoine raisonnable à lui allouer. Choisissez ensuite le canal d’acquisition qui y répond le mieux, et conservez soigneusement tous les justificatifs (factures, expertises, inventaires). En cas de doute, faites appel à des professionnels : commissaire-priseur, notaires et avocats spécialisés, assureurs, etc.



    Source link

    Share. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Email
    Previous ArticlePourquoi Bitcoin est-il collé à 100 000 $ et ne monte pas? L’analyste explique la vraie raison
    Next Article Metaplanet revoit l’utilisation de ses obligations pour renforcer ses achats de Bitcoin

    Related Posts

    Finance

    le petit Mozart du rugby devenu prince de la finance

    June 30, 2025
    Finance

    «Il est inacceptable que l’Union européenne finance des ONG qui promeuvent un islam politique opposé à nos valeurs» – Libération

    June 30, 2025
    Finance

    repenser la finance mondiale au service de l’humain – La Presse de Tunisie

    June 29, 2025
    Leave A Reply Cancel Reply

    Top Posts

    Action Ganglong China Property Group Limited | Cours 6968 Bourse Hong Kong S.E.

    July 31, 2007

    les fondamentaux de l’or restent bons

    September 4, 2007

    les fondamentaux de l’or restent bons

    September 4, 2007
    Stay In Touch
    • Facebook
    • YouTube
    • TikTok
    • WhatsApp
    • Twitter
    • Instagram
    Latest Reviews
    Finance

    la ruée vers l’or finance la guerre civile, via les Emirats arabes unis

    March 27, 2025
    Commodities

    Shubman Gill consolidates top spot, Virat Kohli back in top 5 after ton against Pakistan

    February 24, 2025
    Stock Market

    NYSE Nasdaq US Stock Market: US stock market Tuesday: S&P 500, Dow Jones on record highs, list of top gaining stocks

    August 27, 2024
    What's Hot

    Could India become Asia’s next real estate investment hotspot, surpassing even China?

    October 28, 2024

    Analysis-Risks from potentially contested US election appear on market’s radar

    October 10, 2024

    Bitcoin dans le Kentucky: de la flèche minière aux développements de l’IA

    May 23, 2025
    Most Popular

    Investments in renewables open avenues for trading green commodities

    July 15, 2024

    Chesapeake Utilities Receives Approval for New Infrastructure to Support Three Renewable Natural Gas Projects in Florida

    July 16, 2024

    Où Bitcoin pourrait-il culminer ce cycle?

    June 13, 2025
    Editor's Picks

    Ce que l’on sait du projet financé par Oman

    June 25, 2025

    How could the US presidential elections 2024 affect the Indian stock market?

    October 18, 2024

    Ripple Settlement Hopes Pushed XRP Volumes Above Bitcoin on S. Korean Exchanges This Week

    July 19, 2024
    Facebook X (Twitter) Instagram Pinterest Vimeo
    • Get In Touch
    • Privacy Policy
    • Terms and Conditions
    © 2025 Invest Insider News

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.