Depuis plusieurs décennies, la Banque mondiale joue un rôle clé dans le financement de projets structurants dans diverses régions du monde, notamment en Afrique du Nord. Son action couvre des secteurs stratégiques tels que l’éducation, les infrastructures et l’énergie, avec pour objectif de favoriser le développement économique et social. Dans le domaine universitaire, l’institution soutient des initiatives visant à améliorer la qualité de l’enseignement et l’adéquation entre formation et marché du travail. En Tunisie, où le taux de chômage des jeunes diplômés reste élevé, la Banque mondiale s’engage à moderniser le système éducatif afin d’accroître l’employabilité des étudiants.
Une modernisation du système universitaire tunisien
Dans cette dynamique, l’institution financière a approuvé un financement de 100 millions de dollars pour le projet RESPIRE (Renforcement de l’enseignement supérieur pour l’innovation, la résilience et l’employabilité). Cette initiative entend bénéficier à 145 000 étudiants et enseignants d’ici 2030, en renforçant les liens entre formation académique et besoins du marché de l’emploi.
Le programme repose sur plusieurs axes de transformation. D’une part, il vise à adapter les cursus universitaires aux exigences du secteur privé, en développant des formations plus en phase avec les compétences recherchées. D’autre part, il ambitionne d’améliorer la qualité de l’enseignement en intégrant davantage d’innovations pédagogiques et en mettant à disposition des infrastructures modernisées.
Un enjeu stratégique pour l’emploi
L’enjeu principal de ce projet réside dans la capacité de l’enseignement supérieur à répondre aux défis du chômage des jeunes diplômés. La Tunisie, à l’instar d’autres pays du Maghreb, doit faire face à un déséquilibre entre l’offre de formation et les besoins du marché du travail, ce qui limite les opportunités professionnelles pour de nombreux étudiants à la sortie de l’université.
Le financement de la Banque mondiale s’inscrit ainsi dans une volonté d’améliorer l’employabilité des jeunes, en facilitant leur insertion dans le monde du travail grâce à des parcours plus professionnalisants. En soutenant ce projet, l’institution financière renforce son engagement en faveur du développement du capital humain, un levier essentiel pour la croissance économique du pays.