Un total de 40,8 milliards d’euros d’investissements étrangers en France, dont 20 milliards inédits, pour un total de 13.000 emplois directs ou indirects créés, ont été annoncés lundi 19 mai au huitième sommet Choose France, affirme l’Élysée.
Data centers à l’honneur. Plusieurs grands projets ont été annoncés ou confirmés, après le sommet de Paris sur l’intelligence artificielle (IA), en février, qui avait reçu 109 milliards d’euros de promesses d’investissement privés. L’Américain Prologis investira 6,4 milliards d’euros en entrepôts pour les marchés de Marseille, Lyon, Paris et Le Havre, et dans quatre centres de données en région parisienne.
Le Canadien Brookfield a confirmé une annonce faite en février, avec 10 milliards d’euros pour un site à Cambrai (Nord). L’Américain Digital Realty a également confirmé ses engagements pour des centres de données à Marseille et Dugny (Seine-Saint-Denis), pour 2,3 milliards.
Enfin, MGX (Émirats arabes unis) et Bpifrance, Mistral et Nvidia ont annoncé un investissement de 8,5 milliards d’euros pour première tranche, qui serait opérationnelle en 2028, d’un campus IA ouvert associant data centers, calcul de haute performance, éducation et recherche. Le projet s’inscrit dans l’accord-cadre entre la France et les Émirats arabes unis, qui prévoit jusqu’à 50 milliards d’euros d’investissements.
Netflix : 250 millions dans la production française
Souveraineté. Toujours dans le cadre d’annonces contribuant, comme l’IA, à la « souveraineté » française, affirme l’Élysée, des investissements ont été annoncés dans les réseaux : 2,5 milliards pour l’Espagnol Cellnex, 100 millions pour l’Américain Cisco.
Les autres secteurs concernés comprennent les métaux rares – 110 millions d’euros, sans doute à Lacq (Pyrénées-Atlantiques) par le britannique Less Common Metals Ltd –, la défense – 100 millions en Occitanie pour des drones par le Portugais Tekever, 25 millions pour des piles à hydrogène par le Singapourien H3 Dynamics.
Culture et tourisme. Netflix a annoncé 250 millions d’euros pour la production française, tandis que le fonds d’investissement saoudien Qiddiya devait signer un protocole d’accord sur « un projet majeur lié au tourisme et au divertissement en France ».
L’industrie textile. L’entreprise américaine Circ, pionnière du recyclage chimique textile, va investir 450 millions d’euros pour sa première usine de dimension mondiale à Saint-Avold (Moselle) avec 200 emplois à la clé.
Décarbonation de l’industrie. Huit annonces concernent ce domaine, dont celle d’une joint-venture entre le Français H2V et l’Allemand Hy2gen, pour un investissement d’1,5 milliard d’euros dans la production de carburant d’avion durable.
Des entrepôts Amazon en Centre-Val de Loire
Mobilité et transports. L’Allemand Daimler Truck investira 92 millions d’euros dans son usine d’autobus électriques de Ligny-en-Barrois (Meuse). Le Chinois Windrose Technology (camions électriques) va investir 175 millions d’euros pour créer sa plus vaste usine européenne. Enfin, le Suisse MSC Croisières doit confirmer la commande de deux nouveaux navires aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, pour environ 3,5 milliards d’euros.
Finance. L’entreprise britannique spécialisée en technologie financière, Revolut, investira un milliard d’euros dans les trois ans en France, et va ouvrir son nouveau siège social pour l’Europe de l’Ouest à Paris. Le fonds souverain saoudien, le PIF (Public investment fund), a lui annoncé l’ouverture d’un bureau à Paris qualifiant la France de « marché international prioritaire ».
Adia (Émirats arabes unis) investit 600 millions d’euros dans le leader européen de l’hébergement de plein air ECG. Le Britannique Icon Infrastructure va consacrer 500 millions en fonds propres au secteur des infrastructures en France. Quant au London Stock Exchange, il va implanter à Paris un nouvel administrateur d’indices de référence.
Les géants américains sont là. Amazon annonce un plan de plus de 300 millions d’euros, notamment pour des entrepôts en Centre-Val de Loire et Auvergne-Rhône-Alpes, avec plus de 1.500 emplois en CDI à venir. Le groupe agroalimentaire Mars Inc. investira plus de 100 millions d’euros dans la modernisation de ses sites existants. Manpowergroup enfin va consacrer 200 millions sur trois ans à des projets d’innovation et de formation.
Avec AFP