On le sait, le Département du Loiret cherche à maîtriser son budget. Nouvel exemple, avec les dotations allouées aux collèges pour le transport en lien avec les séances de natation. À la rentrée de septembre, le Département confirme qu’il financera “uniquement le transport des élèves de sixième vers les piscines”. Et de rappeler que ce financement correspond à ses obligations, dans le cadre du dispositif “savoir nager jusqu’en sixième”.
Cette limitation “est tombée comme une massue”, alerte le Snep-FSU, qui évoque “l’incompréhension” de tous les professeurs d’éducation physique et sportive.
“La profession ne comprend pas ce choix qui va à rebours des objectifs ministériels qui font du ‘savoir nager’ un savoir sportif fondamental.”
Savoir nager en sixième
Le syndicat des enseignants et personnels de l’éducation physique insiste sur les besoins, “alors que près d’un élève sur cinq n’a pas encore une maîtrise satisfaisante du “savoir nager” en fin de sixième”. Confronté à des choix dans le cadre de ses difficultés budgétaires – il est par exemple fortement question de supprimer le Festival de Sully en 2026 –, le Département indique que 510.000 € étaient fléchés en 2024 et 2025 pour le “transport des collégiens de tout niveau de classe”.
Un surplus de 110.000 €
Mais “le résultat du premier semestre 2025 et les prévisions sur l’année communiquées par les principaux laissent apparaître un surplus de 110.000 € par rapport au montant disponible”, précise la collectivité. Il y aura “une revalorisation exceptionnelle de 5 % de l’enveloppe 2025 [NDLR soit 25.000 € supplémentaires], pour répondre à l’augmentation tarifaire des transporteurs”.
Une décision arrivée tardivement
Mais, donc, plus de financement du transport à partir de la classe de cinquième. Des explications qui ne vont sans doute pas réconforter les enseignants, “mis devant le fait accompli le 16 juin, indique le Snep-FSU. Alors que le dialogue avec les mairies sur les besoins d’installations sportives était terminé et à un moment où nos directions étaient ‘sous pression’ pour construire les maquettes de la future rentrée”.
