Washington a annoncé jeudi l’établissement d’une réserve stratégique de bitcoins alimentée par quelque 200.000 bitcoins saisis par la justice américaine.
Mais le marché s’est montré déçu qu’aucune politique d’achats publics de cryptomonnaies ne soit prévue dans l’immédiat aux Etats-Unis.
Donald Trump a pourtant promis vendredi d’ouvrir la voie aux cryptomonnaies à l’issue d’une réunion avec des acteurs du secteur, pour positionner les États-Unis en « pionniers » des monnaies numériques.
« Le marché des cryptomonnaies reste sous pression en raison des incertitudes réglementaires et d’un sentiment d’aversion au risque plus large chez les investisseurs », résume Naeem Aslam, analyste chez Zaye Capital.
La multiplication d’annonces douanières, économiques et géopolitiques de Donald Trump alimentent en effet un climat d’anxiété sur les marchés.
Après sa lourde baisse de la semaine dernière, la devise américaine continue également de refluer lundi, perdant 0,26% face à l’euro – également porté par les annonces d’investissements de l’Union européenne dans la défense – à 1,0862 dollar.
Récession à venir ?
« L’échec du président Donald Trump à écarter une question » d’une journaliste de Fox News lors d’un entretien diffusé dimanche « sur le fait que le pays pourrait se diriger vers une récession » fait que « les investisseurs commencent à supposer qu’un ralentissement économique est à venir » aux États-Unis, estime Russ Mould, analyste chez AJ Bell.
« Je déteste prédire les choses comme ça », a rétorqué le milliardaire, confiant dans la foulée: « Il y a une période de transition. »
Le républicain a récemment porté à 20% les surtaxes douanières des États-Unis visant les produits chinois. En représailles, Pékin cible depuis ce lundi un éventail de produits agricoles américains avec des surtaxes douanières.
Des droits de douane de 25% sur toutes les importations américaines d’acier et d’aluminium, dont celles venant du Canada et du Mexique, deux fournisseurs importants, doivent aussi entrer en vigueur dès mercredi.
M. Trump compte également imposer des droits de douane « réciproques » aux partenaires commerciaux des États-Unis à partir du 2 avril.
Cependant, « de nouvelles preuves de la faiblesse de l’économie américaine ou du marché boursier américain pourraient inciter le président Trump à réduire ses projets de mise en œuvre de tarifs douaniers », souligne Lee Hardman, analyste chez MUFG.