Depuis ce vendredi matin, les clients ont fait leur retour au sein des allées du supermarché Vosges Market à l’entrée du quartier de Saint-Roch à Saint-Dié-des-Vosges. Cette réouverture de l’un des deux magasins que compte l’enseigne dans la cité déodatienne (une quinzaine de salariés au total) fait suite à une fermeture administrative ordonnée le 21 mai dernier par la préfecture des Vosges.
Des « graves manquements aux règles d’hygiène et d’entretien général des lieux et installations » avaient été relevés lors d’un contrôle officiel de la Direction départementale de l’emploi, du travail, de la solidarité et de la protection des populations en janvier, un nouveau rapport d’inspection du 19 mai relève que « les mesures correctives ordonnées n’avaient pas été suffisamment mises en œuvre ».
Qui plus est, les autorités tombent également le 19 mai sur un stock de viandes congelées avariées et sans traçabilité remisé dans une annexe de l’établissement (cinq tonnes sont découvertes, « constituant un risque avéré pour la santé des consommateurs » d’après les services de l’État).
« Sortir de tout état de doute »
La mise en œuvre de neuf mesures correctives était exigée par la préfecture avant toute réouverture. Dont la livraison de l’ensemble des viandes congelées avariées à un établissement d’équarrissage autorisé. Chose faite « avant que l’arrêté de fermeture ne tombe », dixit Fatima Aldremly, patronne de Vosges Market. Qui fait part également des autres actions qui ont été prises : nettoyage de printemps, ajout de la mention « origine France » au rayon boucherie, changement d’une grille…
« Quand on décortique (les mesures demandées), il n’y a pas grand-chose », assure-t-elle. « D’octobre à mars, nous étions en contact quasi-hebdomadaire avec les services de contrôle. » Et d’ajouter que ce contrôle a « servi de leçon » et permis de « sortir de tout état de doute » grâce à « des efforts pour donner entière satisfaction ». Il faudra près de deux semaines pour réapprovisionner complètement le magasin. À coup sûr, les dernières semaines de fermeture administrative ont généré un gros manque à gagner pour le magasin. D’autant que cette histoire risque de laisser des traces.
En tout cas « auprès des personnes réticentes ou qui ne nous connaissaient pas », précise Fatima Aldremly.
Contactée par nos soins, la préfecture des Vosges n’a pas répondu à notre sollicitation à l’heure où nous écrivons ces lignes.