C’est à la fin des années 2010 que le terme a commencé à émerger, d’abord aux Etats-Unis, quand les créateurs de contenus ont commencé à s’intéresser à l’économie.
Là-bas, on les appelé les “finfluencers”, contraction de finance et d’influenceur.
Chez nous, on a rajouté un “IN”, donc ça donne fin-IN-fluenceur. Ca complique un peu le bazar mais ça veut dire la même chose.
Et comme aux Etats-Unis d’Amérique, les Français se sont rapidement mis aux sujets financiers.
Miracle des Internets, grâce à ces finINfluenceurs, l’économie est devenue un sujet cool et intéressant. Terminé le conseiller bancaire austère, place à des jeunes en jean et tshirt et des vidéos postées sur TikTok, YouTube ou Instagram pour vous expliquer comment investir en bourse, épargner ou devenir rentier en trois étapes.
La crise sanitaire de 2020 va servir de coup d’accélérateur à ces influenceurs d’un nouveau genre : l’économie mondiale vacille, les jeunes veulent prendre le contrôle de leur argent, tout le monde parle de crypto-monnaie sans rien y comprendre. Une voie royale pour les fininfluenceurs!
Mais ça ne va pas se faire sans dégât
Eh bien non, forcément.
Pour la bonne et simple raison que ces conseillers bancaires 2.0 sont souvent des autodidactes et parfois des gens qui n’y connaissent absolument rien à la finance.
C’est comme ça qu’on va se retrouver avec des gens qui perdent toutes leurs économies à cause d’une vidéo YouTube.
D’ailleurs, ici en France, l’Autorité des marchés financiers, l’AMF va elle-même alerter sur ces risques : elle s’est dite “préoccupée” par l’accroissement du nombre de ces créateurs de contenus qui vantent des placements à haut risque, sans aucune formation et surtout sans aucune transparence sur leurs partenariats publicitaires avec certaines boîtes dont ils vantent les produits.
Alors pourquoi cet engouement pour les placements financiers ? Faut-il se féliciter de l’émergence de ces jeunes qui parlent économie ? Quels sont les risques ? Comment réguler cette activité ?