Le successeur de Justin Trudeau à la tête du gouvernement d’Ottawa devra quitter son costume de banquier paisible pour affronter le président américain Donald Trump.
C’est un triomphe auquel ne s’attendait pas le principal intéressé. Après près de deux mois de campagne, Mark Carney, 59 ans, a été élu chef du Parti libéral du Canada (PLC) par 85,9 % des militants de cette formation. Il sera assermenté 24e premier ministre du Canada dans les prochains jours. Sa principale rivale, l’ex-numéro deux du gouvernement Trudeau, Chrystia Freeland, n’a obtenu que 8 % des voix, et les deux autres candidats à peine 3 % chacun.
Lorsque je vois des problèmes, je les règle. J’ai géré des crises
Mark Carney
L’élection de Mark Carney à la tête du pays n’est pas à proprement parler une surprise, même si cet économiste, père de quatre enfants, était inconnu du grand public il y a encore trois mois. Le monde politique canadien, lui, connaissait depuis longtemps celui que beaucoup considèrent comme un prodige de la finance. Après avoir travaillé au sein de la banque d’affaires Goldman Sachs à Londres, Tokyo et New York, Mark Carney a piloté avec brio la Banque du Canada en pleine crise financière de 2008, puis celle d’Angleterre, une première pour…